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Celestyn Rossillon
IRL
INRP
STATS
Celestyn Rossillon
# Mar 10 Jan - 15:39
Celestyn Rossillon
Fiches d'Antoine et Celestyn Uys6
[prénom(s) : Celestyn, mais à force de prononciation fausse, il laisse juste les gens l'appeler 'Célestin'
surnom(s) : Tsé, Cessy, Tintin pendant ses années universitaires, mais ces jours la plupart des gens l'appellent juste Père Rossillon
nom : Rossillon, né Brzezicki avant son adoption
âge : 38 ans
sexe/genre : masculin, cis
nationalité : franco-polonais
métier/occupation : Curé à la paroisse Saint-Pierre de Montmartre. A ses heures perdue, il est organiste volontaire
résidence : une petite chambre au rez du presbytère
orientation : homosexuel, mais chut chut
avatar(s) : 'Césarion' / PeanutMG

En Bref

facilement emu par ce qu'il lit/regarde - doué pour rouler les cigarettes, reste d’une adolescence pas si sage que ça - a deux tattoos (mal) fait à l'aiguille dont ses parents ignorent toujours l’existence, un autre reliquat de cette jeunesse tumultueuse - son polonais est terriblement rouillé, sauf lorsqu'il a bu: là, soudainement, il ne parle plus français - il a trois frères et deux soeurs, tous adoptés comme lui - a commencé avec le piano mais a vite migré vers l’orgue - grand passionné de musique, il aime acheter des vinyles au hasard pour découvrir de nouvelles choses - aimer cuisiner et faisait souvent à manger dans le presbytère avant que sa maladie ne se déclare, à présent c’est un peu plus occasionnel - préfère ne pas porter la soutane hors du ‘boulot’ - s’adresse à Dieu quand il pense que personne ne regarde, trop casuellement assurément - est toujours en contacte avec la plupart de ses frères et soeurs, quand bien même il n’est pas très doué avec facebook


Mental et physique
On peut essayer de le nier, en général, la première chose qui frappe lorsque l’on rencontre Celestyn, ce n’est pas sa chevelure rousse -pourtant gardée un peu longue pour un homme de foi, cascadant en boucle lâche sur ses épaules-, ni même sa soutane, son petit né en trompette qui lui donne des aires de musaraigne ou le grain de beauté qui trône au-dessus de ses lèvres: non, ce qui attire inéluctablement le regard, c’est sa chaise roulante -ou sa canne, lors des bons jours-, ni dernier cri, ni électrique ou encombrante, mais qui soulève une flopée d’indiscrétion.

Il essaie de la faire oublier à sa façon de se tenir dedans, le plus naturellement du monde, comme s’il était simplement assis dans un fauteuil de salon, ses mains reposant l’une sur l’autre, un sourire invitant sur les lèvres. Si parfois la douleur le tiraille, il le cache habilement et avec une bonhomie déconcertante. Rare sont ceux qui ont l’occasion de le voir l’air renfrogné, épuisé par ses soucis de santé, avachi et soupirant: même devant ses proches, il fait de son mieux pour conserver cette aura de sereine bonne humeur, quand bien même l’on peut parfois entre-apercevoir la fatigue au fond de ses yeux bleus.

Rien d’autre ne trahirait sa condition physique: ses joues ont la couleur de celles des bons vivants et son embonpoint, quand bien même certain le prendrait comme signe de mauvaise santé, témoigne tout de même que l’appétit ne lui manque pas. Propre sur lui, versant parfois presque dans la coquetterie -une impression exacerbée par ses gestes maniérés, une chose que son père a bien tenté de corriger dans sa jeunesse, en vain-, il ne manque jamais de se raser, ni de garder ses cheveux coiffés sagement derrière ses oreilles, et s’il ne porte la soutane que lors de l’office, sa garde-robe n’en reste pas moins sobre et ses vêtements soigneusement ajustés; amateur de ton de terre plutôt sombre et de tricot, ses seules extravagances vestimentaires sont quelques châles et étoles drapés autour de ses épaules: des rouges très baroque, des turquoises décorées d’arabesques ocres, à motif traditionnel polonais, … Il y en a pour tous les goûts -et surtout pour les amateurs de kitsch-.
Une touche bigarrée à un ensemble a priori sobre, à l’image de sa personne: si Celestyn sait se montrer des plus raisonnables et bons à l’Eglise, en compagnie familière il n’est pas rare de l’entendre dire un commentaire qui ferait rougir la Sainte Vierge ou de voir un roulement d’yeux à l’intention de ses supérieurs. Ses doux sourires laissent alors entrevoir un brin d’insolence, et soudainement, il est facile d'oublier sa vocation.

épicurien - compréhensif - incorrigiblement romantique (à son plus grand dam) - rêveur - altruiste - mélomane - extraverti - un tantinet impertinent avec l'autorité - envieux - n’a pas la langue dans la poche - loin d’être aussi ingénu qu’il en a l’air - peine à être seul avec ses pensées - déteste être materné, souvent au détriment de sa santé - féru de ragot, il tente à peine de s’en cacher - laxiste - adepte du temps perdu, il aime traînasser et bavarder, surtout si il est censé se rendre à un rendez-vous qu’il préférerait éviter - prétendra ne pas avoir vu le temps lorsqu’on lui reprochera son retard, quand bien même c’était fait exprès - on pourrait le dire un peu menteur sur les bords, mais c’est bien moins pire que durant son enfance

Lors des mauvais jours, il peut se montrer grognon, irritable, profondément mélancolique et fataliste. Mais ça, normalement, ça reste entre lui et lui.



Histoire
C’était vexant, la façon dont les autres enfants semblaient oublier la raison pour laquelle il distribuait les affaires qu’il ne pouvait pas prendre avec lui; comme si tout le monde s’en fichait de savoir qu’il allait partir pour de bon. Plus les autres se comportaient comme si de rien n’était, plus ça lui faisait peur d’être enlevé par des quasi-inconnus pour aller vivre dans un pays dont il ne connaissait ni la langue, ni la culture.

“Ale emocje. Tak, czas na nas.”

Il avait déjà rencontré ses futurs parents. Un couple d’âge moyen, l’air guindé, originaire de Suisse mais vivant quelque part dans le Pas-de-Calais -pas que ça lui dise quoi que ce soit, ce charabia. Des gens bien, d’après la directrice, qui avaient même rencontré sa mère.

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Ce n’était clairement pas un garçon populaire: ça, Celestyn l’avait remarqué. Lorsqu’on est laissé seul au fond de la classe, on remarque vite qui est dans la même situation. Et ça ne l’étonnait pas tellement: il était bizarre, toujours mal froqué, inattentif en classe et grossier. M’enfin, aux yeux des autres enfants, lui aussi était bizarre, à marmonner dans une langue étrangère, habillé par ses parents qui ne semblaient pas savoir que la mode avait évolué depuis leurs enfances à eux, avec son prénom que la maîtresse prononçait comme celui d’une fille, grassouillet et roux de sursis. Il n’avait pas à faire la fine bouche vis-à-vis de qui lui tendait la main.

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Il crut mourir à cet instant, incapable de respirer, la gorge serrée comme si quelqu’un se tenait à genoux sur ses poumons et la serrait. Et il aurait voulu mourir, prendre sa place à tout prix. C’était sa faute. Sa faute ! Il aurait dû faire le mur et aller le rejoindre, comme prévu, et ça ne serait jamais arrivé. Il aurait pu lui dire que son père avait raison, et que ce jeu était débile; même si son père l’avait menacé de l’envoyer en internat s'il continuait de traîner avec ce garçon, ça aurait été mieux que ça.

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Ça le laissa con. Ces paroles réconfortantes n’avaient rien de religieux, ce n’était pas un des sermons dont il avait tant l’habitude, quand bien même il se trouvait à la pastorale des jeunes. Le vieux curé qui la supervisait jusque là avait passé le flambeau il y a peu à un successeur plus jeune, d’âge comme d’idées, qui se tenait présentement assis à côté de lui. Ce fut plus fort que lui, alors qu’il s’était promis de ne plus jamais pleurer, parce que ça ne pouvait rien changer, et qu’à quatorze ans il était censé avoir passé l’âge de se laisser submerger par ses émotions.

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Tous les ans depuis ses sept ans, il recevait une carte de sa mère biologique à son anniversaire. Il n’y avait jamais d’adresse de retour sur l'enveloppe.

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“Je pense que ça pourrait te plaire.”

Et ça n’avait pas manqué. Si pianoter avait quelque chose de thérapeutique, la puissance de l’orgue fit frissonner son âme, alors qu’il était encore incapable d’exploiter ne serait-ce qu’un dixième de ce pouvoir -les deux instruments n’avaient pas grand-chose en  commun de plus que les touches noires et blanches, après tout.

“Si ça t’intéresse d’apprendre, j’en parlerais à tes parents. Je pense que ça te fera du bien”

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Pourquoi pas, en fait.
C’était ce qu’il s’était dit en annonçant son choix à son prof. Il  fut le seul a être surpris: il l’avait imaginé en musique, pas en théologie, contrairement aux autres.

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Le coup de foudre qui s'abattit sur lui fit pâlir les frissons d’exaltation de la liberté nouvelle en comparaison. Il ne fallut pas grand-chose de plus que de quelques mots un peu gêné et d’une poigne de main pour que son coeur ne soit frappé, ne laissant derrière lui qu’une boule de chaleur en violente contradiction avec le froid glacial qui saisit son sang.
Loin d’être fier d’arborer des idées semblables à ses parents sur le sujet, l’on se détachait difficilement de son éducation. Même si la stimulation intellectuelle de l'environnement universitaire avait ouvert son esprit à d’autres opinions, l’impression de faire quelque chose de mal lui restait au fond de l’estomac. Ces palpitations qui empoignaient sa gorge en voyant son camarade de chambre, ça n’avait pas lieu d’être. Chez les autres, oui, mais lui ? Il ne s’accordait pas la même bienveillance.

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Ça arrivait environ deux fois par semestre, et pourtant il ne s’en lassait pas. Pour être franc, il prenait un plaisir pervers à voir toutes ses petites amies partir l’une après les autres, alors que lui ne bougeait pas de sa place, une épaule immuable sur laquelle il pouvait compter pour pleurer; c’était pas très chrétien, il le savait, et pourtant.
Il lui frottait le dos, savourant la chaleur douce qui émanait de son corps gentiment secoué de sanglots. Il était d’une sensibilité touchante qui lui rappelait la sienne, il y a quelques années. Un cœur d'artichaut qui tombait trop facilement amoureux: de tout le monde, sauf lui, bien sûr.

Et c’était bien comme ça. C’était mieux comme ça. Après tout, ce n’était pas très compatible avec la vocation qu’il s’était choisi.

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Son master en théologie en poche, il était temps pour lui de passer à la prochaine étape: et il se serait senti prêt à quitter cette chambre, si ce n’était pour cette étreinte qui menaçait de tout faire éclater.

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Ça l’aiderait à l’oublier, s’était-il dit en acceptant son invitation: il aurait fallu être sincèrement naïf pour ne pas comprendre le sous-entendu à la façon dont l’autre l’avait regardé tout le repas, et ça n’avait pas manqué. Il fallait qu’il sorte ça de lui une bonne foi pour toute, et c’était le moment idéal pour: après tout, ils seraient affectés aux quatre coins de la France à la fin du séminaire.

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Les flammes des bougies sur le brûloir vacillèrent imperceptiblement, ou peut-être était-il juste dans la lune, comme trop souvent ces dernières semaines. Il sursauta en voyant quelqu’un à la porte.

Il secoua inconsciemment, prise de fourmillement, l’autre reposant le balais contre le mur. Le froid devait rendre ses membres gourds,  rationalisait-il, quand bien même le temps était devenu trop doux pour remettre la faute là-dessus.

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“Tu comptais nous le dire quand, exactement ?”

C’était la troisième fois déjà qu’elle le lui demandait depuis que le Père Benoît lui avait malencontreusement vendu la mèche. Un bête ‘oh il se repose, sa sclérose fait des siennes’, lancé comme si de rien n’était: après tout, ce genre de diagnostique, on en parle à sa petite sœur, normalement. On cherche du soutien, on tend la main.

C’était mal connaître Celestyn.

“Tu sais très bien que papa aurait trouvé un moyen de me le reprocher.”

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Il se réveilla en sueur, arraché au sommeil par la douleur étouffante qui étreignait ses jambes. Il en était certain, cette fois, il allait en mourir. La seule pensée qui réussit à se frayer un chemin entre ses nerfs en feu était un reproche. De s’être contenté de l’admirer, d’avoir enfoui ses sentiments au plus profond de lui et s’être complu dans son statut d’ami. D’avoir laissé filer sa chance entre ses doigts à cet instant où le temps semblait s’être figé et qu’ils s’étaient perdus dans le regard de l’autre, ivres, et pourtant profondément conscient d’eux-mêmes. De toujours avoir été même trop lâche pour admettre ses sentiments pour lui au confessionnal, pas par peur, mais par fierté.

Oh mon dieu, il allait ruiner le reste de sa vie par fierté.

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Paris dormait déjà lorsqu’il rentra dans le taxi. En revenant de ces sorties, il ne donnait jamais l’adresse du presbytère au chauffeur; une précaution qui ne faisait pas de mal.

“Tant que ça ne sait pas” lui avait dit l’évêque. “Essayez de faire mieux.” Une réponse décevante qui avait fait retomber ses années d’anxiété et de culpabilité comme un soufflé, tout en ne le surprenant pas tant que ça; quand bien même il aimait sa vocation, il n’avait pas eu besoin d’y être longtemps pour se rendre compte de la farce qu’était l’église.

Alors où était le mal, tant que ça ne se savait pas. Paris, c’était grand.

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Soudainement, ils se retrouvaient tous avec trop de temps sur les bras. Service suspendu, ils ne faisaient plus que les obsèques, et Dieu -littéralement- savait pour combien de temps.

Il abattit ses cartes sur la table, un sourire narquois sur les lèvres alors que le Père Gosselin jetait ses bras en l’air, laissant s’échapper un long râle. “Ce serait quand même plus drôle avec de l’argent.” lança-t-il en volant la cigarette des doigts du perdant pour tirer dessus; ça faisait des années qu’il ne fumait plus qu’à la volée, plus par amour du geste que pour calmer ses nerfs.

“Parle pour toi !” La pluie de mars battait doucement le carreau de la petite cuisine du presbytère. Celestyn soupira et rassembla les cartes éparpillées pour les mélanger pour la énième fois. Ça allait être un long printemps.
Antoine Dastre
IRL
INRP
STATS
Antoine Dastre
# Mar 10 Jan - 16:02
Antoine Dastre
Fiches d'Antoine et Celestyn TnyHEMH
prénom(s) : Antoine
surnom(s) : M’sieur l’magicien / L'illusionniste
nom : Dastre
âge : 47 ans
sexe : Homme cis
nationalité : français (d’Alsace)
métier/occupation : Illusionniste, infirmier
résidence : La cabane au fond du jardin du CN
orientation : Pansexuel
avatar(s) : Remus Lupin ( vieux) - Harry Potter

En Bref

La berceuse de l'illusionniste

Sans le premier sous devant lui et cela lui va très bien tant qu’il a un toit sous lequel vivre X Un peu bohème X Passionné par le Montmartre de la Belle-Epoque X Passe une part de sa vie à y flâner, à jouer avec les enfants du quartier, à lire ou écrire à la table d’un bistro “typique” ou dans les jardins du Musée de Montmartre X Fume. Beaucoup trop. Écoute Satie et des airs "d'antan". Beaucoup trop encore X Aime vivre “dans sa bulle”, entouré par l’animation du quartier-village et du cabaret X Semble immuable, évoluer dans une carte postale sépia où est imprimé un décor anachronique X L’Illusionniste de Chomet est son film préféré X James Matthew Barrie (Peter Pan & co) est son auteur favori X Possède pour son spectacle un lapin nain albinos (Pompom) et un couple de colombes (Sarah et Bernhardt) X Sa signature est un simple “AD” calligraphié avec par dessus deux étoiles (une grande et une plus petites) à quatre branches X Sensible à l'invisible. Une odeur, un son, un toucher. Sa sensualité se fait tout en filigrane.


Mental et physique
1m82 X Ridules tendres aux coins des yeux X Regard captivant de douceur X Sourire d’enfant trop vieux X Grandes mains fines X Cicatrice sur le nez dû à un lapin réfractaire X Possède au niveau de son coeur deux phrases tatouée en petit “ Magicians do not exist” et “The Boy Who Wouldn't Grow UpX Fait plus jeune que son âge et étrangement bien plus vieux X Mouvements assez lents X voix posée

ENFP à tendance INFP X Créatif X rêveur X social X bienveillant X habité par son art X sincère X adoré des enfants X intuitif X lucide et réalisteX délicat et subtil X sensible X insaisissable X souvent "absent" X doux bonimenteur X paradoxal X parfois désillusionné sur le monde et la vie X mélancolique X fataliste et détaché X Son art est sa façon de cacher cette part sombre X Adepte du Carpe Diem pour ne pas penser à sa mortalité et à l’horreur de l'humanité



Histoire
Les faits sans magie:

L'illusionniste - Final Song

“Antoine, aime-toi. On a qu’une seule vie et tu as déjà été trop sérieux . Brûle tout, fait l’amour, abandonne les obligations, les entraves à ton âme . Tu es de ceux qui doivent s’épanouir dans le rêve et la liberté . Tu es né pour l’art, pour créer le merveilleux et l’offrir à ton prochain .  ”

Lucien avait sourit, attrapé sa main, embrassé ses phalanges et Antoine, la gorge serrée, les larmes aux yeux, n’avait su répondre que par une esquisse triste, encore trop jeune et formaté, prisonnier du Devoir.
C’était pourtant ces mots qui lui avaient permis de s’affranchir et de faire de lui ce qu’il était aujourd’hui : un fabricant de rêves, un homme de scène.

Ses lèvres s’étirent sous les images d’Hier qui reviennent inlassablement avant chaque représentation comme les oiseaux réapparaissent à chaque printemps pour ramener la vie après l’hiver.

Il inspire une grande bouffée d’air, la gorge serrée par une pointe de stress familier et agréable, passe son pouce d’un mouvement tendre et nostalgique sur son porte-bonheur, vieille photo, où Lucien et lui, sourient à décrocher les étoiles dans sa loge de l’époque, quelques minutes avant sa “Première”.
7 mai 98.

Il était encore si jeune, des espoirs et des chimères de bohème plein la tête .
Il était beau, sans rien hormis le culot .
Il n’y avait pas encore de colombe, ni de lapin pour habiller la salle de leurs présences, réveiller un “Ho” attendrie chez les grands et les plus petits. Juste des tours de passe-passe. Des foulards, des cordes, des pièces qui disparaissent et apparaissent.

Les animaux et la poésie étaient venus ensuite et ne l'avaient alors plus jamais quitté. Sa magie était devenue Récit, conte au cœur de l’imaginaire .

L’histoire ce soir aussi sera belle. Tout se passera bien. Il le sait, souffle une dernière fois quand l’épais rideau rouge se fend, dévoile la petite scène aux spectateurs, son public au regard du magicien.

Face à lui, la salle est petite, intime . Les tables, au nombre de dix, sont éclairées d’une lumière tamisée et les murmures feutrés qu’Antoine entendait de derrière le rideau se sont tus pour laisser place à des applaudissements d’entrée .

On l’attend et l’Illusionniste salue, les paupières baissées de respect, réouvre ses yeux quand l’éclairage vif de la scène se mue, que le brouhaha de la salle devient silence.

Le spectacle, pour la première fois en ces murs, alors, commence .




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